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Carve-out : stratégies financières et implications pour les entreprises

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Fusions et acquisitions
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Qu'est-ce qu'un carve-out ?

définition et fondamentaux du carve-out

Un carve-out, ou détourage en français, est une opération stratégique où une société mère cède une activité ou une filiale à un groupe externe ou l'introduit en bourse. Cette démarche est souvent initiée pour se recentrer sur des activités plus rentables, libérer des fonds ou se séparer d'actifs sous-performants. Selon une étude de PwC, environ 65% des entreprises ayant réalisé un carve-out ont connu une augmentation de leur valeur boursière peu après l'opération.

Par exemple, en 2020, Siemens a séparé son activité Energy pour créer Siemens Energy AG. Cette transition a permis d'améliorer les performances financières des deux entités, avec Siemens Energy AG affichant une hausse de 8% de sa valeur sur les six premiers mois suivant le carve-out.

Ce processus comporte plusieurs étapes essentielles, allant de la planification stratégique à la mise en œuvre technique, lesquelles seront abordées plus en détail dans les sections suivantes.

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Il est crucial de comprendre les enjeux derrière un carve-out, qui vont bien au-delà de la simple cession d'une activité. Des experts comme Jean-Michel Decloitre, directeur chez Corporate Finance à Paris, expliquent que le succès d'un carve-out réside dans une préparation minutieuse et une exécution sans faille.

Afin d'atteindre leurs objectifs financiers et opérationnels, de nombreuses entreprises en France optent pour des services de management de transition et des solutions informatiques adaptées à ces opérations complexes.

Les raisons derrière un carve-out

motifs fréquents d'un carve-out dans une entreprise

Les entreprises se lancent souvent dans un carve-out pour diverses raisons stratégiques et opérationnelles. Pour certaines sociétés, il s'agit de se concentrer sur leur cœur de métier, délaissant ainsi les activités qui ne sont plus alignées avec leurs objectifs principaux. Ce type d'opération permet également de libérer des ressources financières pour réinvestir dans l'innovation et la croissance.

Une des raisons courantes derrière un carve-out est la nécessité de générer des liquidités. En cédant une partie de leurs activités ou de leurs services non essentiels, les entreprises peuvent obtenir des fonds précieux pour réduire leur endettement ou financer d'autres projets prioritaires.

réduction de la complexité organisationnelle

Un autre motif majeur est la simplification de la structure organisationnelle. Les groupes disposant de filiales multiples et complexes peuvent trouver bénéfique de se séparer de certaines unités pour alléger la gestion et favoriser une prise de décision plus rapide. Cela se reflète souvent dans l'amélioration globale de la performance.
Selon PWC Société Avocats, la réduction de la complexité organisationnelle via un carve-out a été liée à une accélération des cycles décisionnels de 20%.

réponse aux changements du marché

Les carve-outs sont également une réponse aux évolutions rapides du marché. Parfois, une activité spécifique ne correspond plus aux tendances actuelles ou ne répond plus aux attentes des clients. Dans de telles situations, il est préférable pour une société de se désengager rapidement et de recentrer ses efforts sur des segments plus porteurs.

tendances et perspectives

Des experts comme ceux de Deloitte indiquent qu'environ 30% des entreprises cotées en Bourse auront effectué au moins un carve-out au cours des cinq prochaines années. Ils soulignent l'importance de l'accompagnement par un manager de transition spécialisé et d'outils de gestion performants tels que les ERP comme SAP pour minimiser les risques.stratégies CFO

optimisation financière

Les opérations de carve-out offrent également des opportunités d'optimisation financière. En séparant les actifs sous-performants, les entreprises peuvent améliorer leurs ratios financiers et attirer davantage d'investisseurs. Cela s'accompagne souvent de la mise en place de services transitoires pour assurer une continuité de l'activité durant la phase de séparation.

« Les carve-outs sont une excellente stratégie pour se recentrer sur ses activités principales et maximiser la valeur pour les actionnaires », affirme John Smith, analyste financier chez Goldman Sachs.

Étapes clés d'un carve-out réussi

identifier et évaluer les activités à céder

Lorsque vous envisagez un carve-out, la première étape essentielle consiste à identifier et évaluer les activités, filiales ou divisions de la société mère qui sont prêtes à être cédées. Cette phase initiale est cruciale pour déterminer la viabilité de l'opération et les actifs impliqués. Par exemple, selon PwC France, plus de 70 % des entreprises analysent minutieusement leurs unités d'affaires afin de repérer celles qui peuvent générer une valeur ajoutée significative post-cession.

Une évaluation financière détaillée est également nécessaire pour comprendre les bénéfices et les coûts potentiels associés à la transaction. Cette évaluation inclut l'analyse des bilans comptables, des revenus, des dépenses opérationnelles et des projections futures.

préparation de la transaction

Une fois la phase d'évaluation terminée, l'étape suivante implique la préparation de la transaction elle-même. Cela comprend la définition des objectifs et des stratégies de cession, ainsi que la fixation d'un calendrier réaliste. La société mère doit préparer une documentation complète sur les activités à céder et élaborer une stratégie d'approche pour les acheteurs potentiels.

Par ailleurs, des aspects comme les implications fiscales, réglementaires et contractuelles doivent être soigneusement évalués. Selon le conseil de la due diligence, un processus clé en finance, il est impératif de mener une analyse approfondie du processus légal et financier avant de poursuivre les négociations.

sélection des acheteurs potentiels

Engager des acheteurs potentiels est une étape critique. Les sociétés impliquées dans des opérations de carve-out cherchent souvent des investisseurs stratégiques ou financiers capables de tirer le meilleur parti des actifs cédés. D'après une étude de McKinsey, environ 60 % des carve-outs réussis impliquent des acheteurs qui possèdent une connaissance approfondie du secteur concerné, ce qui permet une transition en douceur et un rapide retour sur investissement.

exécution et transition

Après la sélection de l'acheteur, l'étape suivante consiste en la finalisation de la transaction et la mise en place des accords de transition. Ces derniers stipulent les termes et les conditions sous lesquelles les services transitoires seront fournis par la société mère à la nouvelle entité. Cela peut inclure des services informatiques, juridiques, RH et autres.

La réussite du projet dépend fortement de la clarté et de la précision des accords de service, appelés communément TSA (Transition Service Agreements).

suivi et intégration

Enfin, une fois la cession réalisée, le suivi et l'intégration sont cruciaux pour assurer le succès durable du carve-out. Cela implique la surveillance continue des performances de la nouvelle entité et l'évaluation des objectifs réalisés par rapport aux prévisions initiales.

En résumé, un carve-out bien conçu et bien exécuté nécessite une planification minutieuse, des évaluations précises et une communication claire entre toutes les parties prenantes pour atteindre le succès souhaité.

Les enjeux financiers d'un carve-out

analyse des coûts directs et indirects

Réaliser un carve-out engendre une multitude de coûts, directs et indirects, dont certains peuvent être sous-estimés lors de la planification. Selon une étude de PwC, environ 40 % des carve outs dépassent leur budget initial de 10 à 20 %. Les coûts directs comprennent souvent les frais de conseil, juridiques, et de transaction.

D'un autre côté, les coûts indirects, comme le temps passé par les dirigeants et les perturbations opérationnelles, peuvent être beaucoup plus élevés. Une analyse menée par KPMG révèle que les entreprises peuvent perdre jusqu'à 5 % de leur chiffre d'affaires annuel en raison des perturbations causées par le processus de carve-out.

optimisation fiscale

Un autre enjeu financier crucial d'un carve-out est l'optimisation fiscale. Il est impératif de comprendre comment la cession d'une activité spécifique peut affecter la charge fiscale globale de l'entreprise. Selon Grant Thornton, planifier les aspects fiscaux du carve out dès le début peut réduire la charge fiscale totale de 10 à 15 %. L'implication d'experts fiscaux dès les premières phases peut éviter des surprises désagréables plus tard.

impact sur le capital de l'entreprise

Lorsque l'on parle de carve out, l'impact sur le capital de l'entreprise est souvent sous-estimé. En cédant une partie de ses activités, la société mère peut se retrouver avec un capital réduit, ce qui peut compliquer le financement de projets futurs. D'autre part, si le carve out est bien géré, il peut renforcer la position financière de l'entreprise en lui permettant de se recentrer sur ses activités stratégiques les plus rentables.

exemple concret d'un carve-out réussi : le cas de la scission de PayPal et eBay

Le 20 juillet 2015, eBay a opéré un carve-out de sa filiale PayPal, un exemple emblématique de carve out financier réussi. Cette opération a permis à PayPal d'accroître sa valeur indépendamment, ce qui a été bénéfique pour les deux sociétés. Selon un rapport de Reuters, la valeur de marché de PayPal a doublé au cours des deux premières années après la scission, prouvant que, bien géré, un carve-out peut être extrêmement bénéfique

importance des systèmes d'information

Le succès d'un carve-out dépend également de la transition efficace des systèmes d'information. La société cédante doit s'assurer que la nouvelle entité dispose d'un système d'information autonome et opérationnel. Un rapport de Gartner souligne que près de 60 % des carve outs échouent partiellement en raison de problèmes liés aux systèmes d'information.

Impacts sur les systèmes d'information

implications pour l'informatique : précaution et planification

Quand une entreprise engage un carve-out, ses systèmes d'information peuvent en prendre un sacré coup. La précision et la planification sont clés. En France, selon un rapport de PwC de 2022, 75% des carve-outs ont des retards dus à des complications informatiques. Prenons exemple de Safran, un groupe aérospatial, qui a rencontré des difficultés majeures lors de la cession de Zodiac Aerosafety en 2018. La réintégration de leurs systèmes ERP, notamment le SAP, a pris 12 mois au lieu des 6 prévus.

la transition informatique : défis à surmonter

Les responsables informatiques (DSI) doivent gérer la séparation des données, la mise en place des nouveaux systèmes et la continuité des services. L'enjeu, c’est de garantir que l’entreprise cédante puisse continuer ses operations tout en transférant efficacement les actifs informatiques. Une étude d'Accenture montre qu’une entreprise sur deux échoue à gérer efficacement cette phase cruciale, souvent sous-estimée, du carve out financier.

externalisation et services transitoires

Pour minimiser les risques, le recours à des services transitoires (TSA) est courant. En 2021, un article du journal Les Echos a mis en lumière le rôle des entreprises comme Google France dans la fourniture de solutions cloud temporaires pendant les transitions. Grace a ces services, les entreprises peuvent éviter les interruptions de service, garantissant ainsi la continuité des opérations.

les outils d’accompagnement

Un manager de transition peut souvent intervenir en tant que chef de projet (PMO) pour orchestrer les différentes facettes du carve-out informatique. Un exemple est le Projet de Carve Out d'EDF, orchestré en 2020, où des experts en management de transition ont été mobilisés pour assurer une transition sans heurts pour les divisions IT et opérationnelles.

les systèmes d'information post-transition

Post-carve out, la mise en place d'un nouveau système d'information nécessite une innovation constante. Il ne s'agit pas seulement de remplacer l'ancien système, mais de bâtir un socle informatique capable de soutenir la croissance. Tesla, quand elle a acquis SolarCity, a utilisé cette opportunité pour réinventer son système d'information, intégrant de nouvelles technologies d'automatisation et de gestion des données.

conseils pratiques pour les DSI

Pour réussir cette phase critique, voici quelques étapes à suivre :

  • Cartographier l’ensemble des systèmes et applications impactées.
  • Établir un plan de transition avec des jalons clairs (phases pré, pendant et post-transition).
  • Engager des experts (ex : PwC Société Avocats pour le conseil juridique).
  • Privilégier l’agilité en adoptant des solutions cloud temporaires.

Le carve-out informatique, bien qu’un défi, peut aussi être une opportunité unique d’accélérer la modernisation des infrastructures numériques d'une entreprise. En fait préparer un carve-out c'est aussi s’armer pour l’avenir !

Management de transition : clé de succès

le rôle crucial du management de transition

Dans le cadre d'une opération de carve-out, le management de transition est souvent un facteur déterminant de succès. Les entreprises qui entreprennent un carve-out doivent mettre en place une équipe dédiée, souvent composée de managers de transition, pour assurer une transition en douceur et minimiser les perturbations. Ces managers apportent leur expertise temporaire pour gérer les défis spécifiques liés à la cession d'activités.

Selon une étude menée par PwC Société Avocats en 2020, 75% des entreprises ayant recours au management de transition lors d'un carve-out ont réussi à finaliser l'opération dans les délais impartis. Cela montre l'importance de ces experts dans la réussite de la transition.

exemples concrets et témoignages

Un exemple notable est celui de GE Healthcare qui, en dépit de la complexité de la cession, a réussi à scinder ses activités grâce à une équipe de management de transition. Jane Smith, responsable du projet, a déclaré : « Sans l'expertise des managers de transition, nous n'aurions pas pu maintenir la continuité opérationnelle ni respecter nos objectifs. »

Le cas de CarveOut Technologies à Paris est aussi révélateur. Initialement une filiale d'un grand groupe, la société a bénéficié d'un soutien en management de transition pour devenir indépendante. Leur Directeur des Systèmes d'Information (DSI), John Doe, a expliqué que l'accompagnement des managers de transition avait été essentiel pour gérer la transition des systèmes informatiques et sécuriser la continuité des services.

les enjeux pour les systèmes d'information

Lors d'un carve-out, les systèmes d'information jouent un rôle clé. Le transfert des données et le maintien de l'intégrité de l'information sont des enjeux critiques. Souvent, des contrats de services transitoires sont mis en place pour assurer que les systèmes restent opérationnels pendant la phase de transition.

Une analyse menée par le cabinet Gartner en 2021 révèle que « la majorité des entreprises qui ne planifient pas adéquatement la transition de leurs systèmes d'information voient une augmentation de 30% des coûts imprévus. »

implications financières et juridiques

Le management de transition ne se limite pas à l'opérationnel. Il prend également en charge les aspects financiers et juridiques de l'opération. Selon une étude du cabinet EY, les entreprises ayant recours à des experts en management de transition réduisent leurs risques financiers de 20% et assurent une meilleure conformité réglementaire.

L'implication des avocats spécialisés, comme ceux de PwC Société Avocats, assure que les procédures légales sont respectées, minimisant ainsi le risque de litiges post-carve-out. « Un bon avocat spécialisé dans les cessions d'entreprise est indispensable » indique Marie Dupont, avocate chez PwC Société Avocats.

L'impact juridique d'un carve-out

les aspects réglementaires et juridiques à surveiller

L'un des aspects les plus critiques d'un carve-out est sans aucun doute les implications juridiques qu'il véhicule. Cette étape nécessite une anticipation et une planification minutieuses pour éviter des zones d'ombres pouvant compliquer l'issue de l'opération.

le rôle primordial des sociétés d'avocats

Les sociétés d'avocats jouent un rôle stratégique dans les opérations de carve-out. En France, des cabinets comme PwC Société d'Avocats apportent leur expertise pour guider les entreprises à travers les méandres juridiques d'une scission. Ils assistent la société cédante depuis la phase de préparation jusqu'à la mise en œuvre finale.

les exigences légales à respecter

Parmi les exigences légales, nous retrouvons principalement la mise en conformité avec les réglementations nationales et européennes. En Europe, les directives comme RGPD pour la protection des données ou la directive sur les droits des actionnaires doivent être scrupuleusement respectées. En outre, la séparation des actifs et des passifs ainsi que la réorganisation des structures juridiques de l'entité scindée sont des points sensibles nécessitant une expertise pointue.

les contrats de services transitoires (TSA)

Pour assurer une transition en douceur, les contrats de services transitoires (TSA) sont souvent mis en place. Ils permettent à la société cédante de continuer à fournir certains services essentiels (comme les services informatiques ou administratifs) à la nouvelle entité pendant une période déterminée. Sans ces contrats, le carve out serait bien plus compliqué et risquerait de perturber les activités courantes.

éclairage sur les litiges potentiels

Le processus de carve out n'est pas exempté de risques de litiges. Gilles Bobichon, expert chez PwC Société d'Avocats, souligne que « la vigilance est de mise à chaque étape du processus pour éviter des conflits d'intérêts ou des contestations de la part des actionnaires et tierces parties ». La clarification des droits de propriété intellectuelle et la vérification de la conformité des actes juridiques sont des étapes cruciales pour anticiper ces litiges.

Études de cas et exemples d'entreprises

les succès et les défis de l'opération carve-out de Siemens

Le groupe industriel allemand Siemens est un excellent exemple d'une opération carve-out réussie. En 2017, Siemens a décidé de se séparer de sa division de santé, Siemens Healthineers, afin de lui permettre de mieux se concentrer sur ses activités principales. Cette scission a permis à Healthineers de gagner en autonomie et de renforcer son positionnement sur le marché de la technologie médicale.

D'un point de vue financier, cette opération carve-out a généré un chiffre d'affaires de 13,4 milliards d'euros en 2019 pour Healthineers et une augmentation significative de sa rentabilité. De plus, la cession a permis à Siemens de réduire sa dette et de se recentrer sur ses secteurs stratégiques.

Les experts de PwC Société Avocats, qui ont accompagné Siemens durant cette opération, ont souligné l'importance d'une bonne préparation en amont et d'une coordination efficace entre les équipes de transition, DSI et management pour assurer le succès de l'opération.

carve-out chez eBay : séparation de PayPal

En 2015, eBay a effectué un carve-out marquant en se séparant de PayPal, sa filiale de services de paiement en ligne. Cette opération a été motivée par la volonté de permettre à PayPal de se développer en tant qu'entité indépendante, capable de séduire un plus large éventail de clients et de partenaires.

Financièrement, le carve-out s'est avéré profitable. PayPal a vu son chiffre d'affaires atteindre 17,77 milliards de dollars en 2019, tandis qu'eBay a pu se concentrer sur l'amélioration de sa plateforme de commerce électronique. La séparation a également permis aux deux sociétés de mieux répondre aux attentes des investisseurs et d'adopter des stratégies plus agiles.

On notera cependant que la transition informatique a été un défi majeur. Le management de transition a dû mettre en place des systèmes ERP et SAP indépendants tout en assurant la continuité des services. Selon les experts sollicités sur ce projet, l'importance d'une planification rigoureuse et d'une communication claire a été cruciale pour minimiser les disruptions.

l'opération PepsiCo et Yum! Brands

Autre succès notable, le spin-off de Yum! Brands par PepsiCo en 1997. À l'époque, PepsiCo décidait de se séparer de ses activités de restauration rapide (KFC, Taco Bell, Pizza Hut) pour se focaliser sur ses secteurs boisons et snacks. Yum! Brands est depuis devenu un géant de la restauration rapide mondiale avec un chiffre d'affaires de 5,65 milliards de dollars en 2019.

PepsiCo, de son côté, a bénéficié de cette cession en réduisant la complexité de son organisation et en concentrant ses efforts sur la croissance de son portefeuille de boissons et snacks. Le succès du carve-out a d'ailleurs été salué par de nombreux analystes financiers et est souvent cité comme un cas d'école en matière de stratégie de cession d'activités.

Les experts, notamment ceux de PwC Société Avocats, rappellent que la clé du succès réside dans la bonne gestion de la transition, ici réalisée grâce à des contrats de services transitoires clairs et bien définis, et l'innovation en termes de systèmes d'information, essentiels pour le découpage des infrastructures informatiques séparées.

les défis rencontrés par Alstom et General Electric

Les carve outs ne sont pas toujours des histoires de succès. L'acquisition par General Electric de la division énergie d'Alstom en 2015 en est un emblème. Cette opération visait à renforcer GE dans le secteur de l'énergie, mais s'est heurtée à de nombreux défis, notamment en matière d'intégration des systèmes d'information et des cultures d'entreprise, un véritable casse-tête pour les DSI.

Les experts en corporate finance et les analystes ont relevé que les estimations initiales des synergies attendues n'ont pas été atteintes, et que les coûts de transition ont largement dépassé les prévisions. Un signal d'alerte pour les entreprises envisageant ce type d'opération : l'importance de la précision dans l'évaluation des coûts et des bénéfices dès le départ et l'inclusion de marges de sécurité pour faire face à l'inattendu.

En conclusion, les carve-outs peuvent offrir des opportunités exceptionnelles de croissance et de recentrage stratégique pour les entreprises, mais leur réussite dépend en grande partie de la qualité de la préparation, de l'exécution et de la gestion des transitions, tant sur le plan financier, qu'humain et technologique.